12 janvier 2016Interview 1

© Interview réalisée par GP One (Lien de l’article original).

© Traduction réalisée par Niccolò Antonelli France.

Niccolò Antonelli a été la plus belle (re)découverte de 2015. Pour le pilote de Cattolica, l’aventure dans le Mondial a été semée d’embûches et il a dû emprunter des chemins sinueux où il a trébuché. Il a cependant été capable de se relever et, après être passé l’année dernière sur la Honda du Team Ongetta, a réussi à concrétiser son talent.

Il a été récompensé de tous les efforts fournis par l’arrivée de podiums, de deux victoires, et d’une 5ème place dans le Mondial.

Niccolò, quelle note te donnes-tu pour 2015?

« Je dirais un 8 car j’ai fait une belle saison et j’ai aussi gagné des courses. On doit laisser les notes les plus hautes à ceux qui ont été dans les toutes premières places. »

C’était ta quatrième année en Moto3, les premières n’ont pas été très faciles…

« Je suis arrivé dans le Mondial après avoir gagné le championnat Italien, avoir été 3ème au championnat Européen et être monté sur le podium dans le CEV. La première année a été super, je me suis amusé et quelques fois j’ai même été proche du podium. »

Et puis que s’est-il passé ?

« Les deux années suivantes j’aurais dû faire des résultats et à l’inverse elles ont été remplies de chutes et d’un peu de malchance. A un moment j’avais aussi du mal à terminer les courses, je ne savais pas pourquoi je tombais. Au début de la saison 2014 j’étais pratiquement toujours par terre. »

Comment t’es-tu relevé?

« Grâce à de nombreuses personnes, notamment celles de la VR46 académie, et changer d’équipe m’a aussi fait du bien. Ca a été comme recommencer à zéro, j’ai retrouvé ma forme idéale et à présent je me sens au top. »

Durant les saisons précédentes ton poids a aussi été un problème, l’est-t-il encore ?

« Je n’avais jamais été un pilote qui tombais beaucoup, mais une fois arrivé dans le Mondial j’ai commencé à le faire. Je pensais que le lest sur la moto influait, mais j’y ai repensé et en fait c’était moi qui me trompais. J’ai fini par mettre ce problème de côté car plus tu y penses et pire c’est. »

Ca ne veut pas dire que le problème est résolu…

« Non, car en plus cette année le poids de la moto plus le pilote a augmenté de 3kg. Je ne comprends pas le pourquoi de cette augmentation car maintenant un pilote de Moto3 devrait peser environ 60 kilos, ce qui est beaucoup. »

Pedrosa a prouvé qu’il est malgré tout possible d’arriver en MotoGP même si on n’est pas un géant…

« Dani est encore plus petit que moi et pour piloter de cette manière il faut être vraiment fort. »

Sans encore parler de la MotoGP, penses-tu déjà à la Moto2 ?

« Oui, ce serait super d’y monter à la fin de cette saison. Le poids influera aussi, mais dans cette catégorie on peut suivre une préparation physique différente augmenter sa musculature. En Moto3 prendre trop de poids peut être contreproductif. »

Quelle leçon as-tu tiré de ta dernière saison ?

La première chose que j’ai comprise est qu’il ne faut jamais rien lâcher, surtout dans les moments difficiles car à un moment les résultats arrivent. La seconde est de toujours être positif, même lorsque quelque chose ne va pas, car ça aide.

Moi je pense positif, comme chantait Jovanotti… (Ndlr : chanteur très populaire en Italie)

C’est quelque chose que j’ai compris en regardant Valentino. Il réussit toujours à être souriant même lorsque tout n’est pas parfait. Il reste tranquille et serein.

Mi-décembre tu t’es fait opérer de l’épaule. Comment vas-tu?

Je suis encore en phase de récupération, il faut un peu de temps avant que l’os ne se ressoude. Pour les premiers tests de l’année je ne serai pas à 100% physiquement, mais ça ne sera pas un problème pour piloter.

Pour cette saison, beaucoup de tes adversaires te mettent parmi les favoris…

Je suis content qu’ils me considèrent comme quelqu’un pouvant remporter le titre. L’année dernière j’ai montré que je pouvais me battre avec les premiers, bien que j’aie fait quelques erreurs de trop. Cette saison il faudra réduire les résultats blancs.

De qui devras-tu te méfier ?

Il faudra garder un œil sur Fenati, Bastianini, Binder, Navarro et Quartararo, plus quelques outsiders qui seront là, comme toujours.

Tu devras aussi faire attention à tes amis de l’Academy. Est-ce difficile ?

Parfois ce n’est pas facile, il se passe quelque chose en piste et il peut arriver qu’on se fasse la tête un jour ou deux. Parfois aussi il y a des contacts en course, mais on en rigole après. On sait faire la différence entre les courses et notre amitié et on veut tous être devant.